Fièvre aphteuse Faisons le point !
Historique de l’épizootie en Grande –Bretagne : la fièvre aphteuse a été détectée sur 27 porcs dans un abattoir du Sud Est du pays. Mais les animaux provenaient d’un élevage du Nord Est du pays et ils ont transités, au cours de leur voyage, par un marché du Nord du pays ainsi que par un grossiste du Sud Ouest. Les animaux, en incubation pendant le voyage, ont disséminé le virus, expliquant la répartition des foyers dans tout le pays.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Chiffres :
EnFrance :22 exploitations sont sous surveillance rapprochée. Cela concerne 13 départements.Il n'y a pas d'autre cas clinique de connu depuis celui de la Mayenne.
EnAngleterre :on recense maintenant plus de 323 foyers. L'abattage de 100 000 animaux supplémentairesest évoqué, ce qui porterait à plus de 200 000 le nombre d'animaux abattus ouen passe de l'être.
Belgique :3 cas suspects dans une porcherie flamande, infirmé le 6/3/2001
Danemark :1 foyer suspect
Argentine :40 cas.
Caractéristiquesdu virus :
Letemps d'incubation varie de 2 à 14 jours mais l’excrétion virale commence 48heures après la contamination.. La transmission de la maladie peut s'effectuer:
- par contact direct et indirect entre animaux sensibles (la salive, les fécés, la semence et le lait d'un animal infecté contiennent du virus pendant une à deux semaines ; l’urine reste contaminante plusieurs mois ),
- par l'intermédiaire de vecteurs vivants (personnes ou animaux comme les chiens, les chats ou les chevaux) ou inanimés (véhicules, outils agricoles),
- et par le vent ; ceci pouvant s'effectuer sur de longues distances.
C'estl'une des maladies animales les plus contagieuses.
Trèsrésistant dans le milieu extérieur, le Virus résiste à la congélation.
UnpH=6 le détruit (la maturation spontanée des viandes = acidification lactiquedétruit le virus). Le désinfectant de choix est la soude caustique à 8 p1000. Le TH4+ est agrée aussi.
Espècessensibles :Biongulés (= qui ont 2 ongles) : bovins, ovins, caprins, porcins, ycompris les espèces sauvages + éléphant et ours.
Transmissionà l’homme :elle n’est théoriquement pas possible, bien que quelques cas aient été décrits.Il s’agit dans ces cas-là d’une maladie bénigne. En revanche, l’hommepourrait être porteur sain.
Caractéristiquesde la maladie :symptômes : aphtes dans labouche (Øsalivation et grincement des dents), sur les pieds, dans l’espace interdigité,aphtes qui se transforment en ulcères (Øboiteries) et sur les trayons, à l’origine du canal galactophore (Ødouleur extrême lors de la traite)
Pronostic :guérison en 8 à 15 jours sauf complications et séquelles très fréquentes(les animaux restent très souvent des non-valeurs économiques).
Lesanimaux peuvent rester porteurs et excréteurs du virus dans les urines pendantplusieurs mois.
Diagnostic:
Ilse fait par recherche :
- duvirus présent dans les aphtes,
- desanticorps qui peuvent avoir différentes origines,
o contactavec le virus sauvage => animal qui n'a pas encore manifesté de signescliniques ou guéri et/ou porteur de virus,
o animalayant été vacciné.
L'impossibilitéde les différentier a été une des causes d'arrêt de la vaccination.
Lavaccination :
- Rendueobligatoire en 1962 au niveau national, elle a été interdite en 1991 par décisioncommunautaire (causes sanitaires, économiques, commerciales).
- Ellene concernait qu'une seule espèce sensible : les bovins. Ainsi, le dernier casrépertorié en France sur cette période (en 1981), concernait un élevageporcin.
- Aujourd'hui,la reprise de la vaccination totale est souhaitée par beaucoup.
Ilfaudrait pour cela obtenir l'autorisation de la Commission Européenne. C'est,selon Jean Glavany, le dernier recours puisque le retour à la vaccinationaurait pour conséquence directe :
o l'obligationde revacciner environ 300 millions d'animaux (CEE),
o laperte du statut de pays indemne et donc des restrictions commerciales trèsrapides.
Pourquoine vaccine-t-on pas actuellement ?
- On nesait pas distinguer les anticorps vaccinaux des anticorps issus d'unecontamination sauvage.
- Lavaccination évite que les animaux vaccinés développent la maladie, mais ellene les empêche pas d'attraper le virus, de le multiplier et de le disséminerensuite.
Unevaccination "pare-feu" (en anneau autour d'un foyer) en urgence est,elle aussi, évoquée, mais dans ces conditions, elle permettrait juste d'arrêterla propagation du virus quand la politique d'abattage systématique est dépassée,mais ces mêmes animaux devraient ultérieurement être abattus.
Modalitésde la vaccination :protection globale du troupeau obtenue au bout d’1 mois (après 2 injectionsà 1 mois d’intervalle).
Stocksde vaccins :il en existe dans l’Union Européenne, et notamment en France. Il existe aussides stocks d’antigènes permettant la fabrication de plusieurs millions dedoses de vaccins en quelques jours.
Lorsde confirmation d'un cas de fièvre aphteuseun arrêtépréfectoral portant déclaration et délimitation d'un périmètre interdit, auregard de la fièvre aphteuse, est pris. Il définit :
- lesmesures concernant l'exploitation,
- lesmesures à appliquer dans la zone de protection (rayon de 3 km),
- lesmesures à appliquer dans la zone de surveillance (rayon de 10 km).
Concernantla collecte du lait, elle ne peut se faire qu'avec un ou des véhiculesexclusivement destinés à cet usage (pas de collecte d'exploitations hors périmètreinterdit). Il ne doit pas y avoir traces de déjections sur les véhicules.
Les roues doivent être désinfectéesentre chaque exploitation (possibilité d'embarquer un pulvérisateur avec désinfectantagréé) tout comme les bottes du laitier. Celui-ci doit revêtir unecombinaison jetable pour chaque exploitation L'air expulsé contenu dans laciterne doit être désinfecté. A la sortie du périmètre interdit, le passagedans un rotoluve (cf. schéma) ou une désinfection par pulvérisation, complètele dispositif.
Lelait ainsi collecté devra subir les traitements thermiques prévus (doublepasteurisation).
Lecamion, à la laiterie, doit être entièrement désinfecté (intérieur de laciterne + ensemble du véhicule).
Montantdes indemnités :500 F pour un ovin ; 5 000 F pour un bovin. Ces montants pouvant être réévaluéssi besoin, d’après J. Glavany.
Derniercas de fièvre aphteuse en France(avant le cas en Mayenne) :1981
Pour accéder à l'ensembles nos offres :